Il s'agit d'un choix de développement nouveau, intégrant des éléments culturels et politiques qui avaient trouvé un écho favorable dès 1963 au Pays basque auprès d'un certain nombre de jeunes étudiants revenus pour entreprendre au pays, d'agriculteurs et d'ouvriers.
Ce choix s'est formulé à partir d'une vision identitaire et progressiste trouvant sa source d'une part dans l'originalité socio-économique du Pays basque sud et d'autre part dans la réflexion sur un nouveau modèle de société qui parcourrait alors le monde occidental et devait s'exprimer avec force en mai 68.
La majorité des fondateurs ont vécu avec intensité et solidarité les dix dernières années de lutte contre le franquisme. L'économie du Pays basque sud, non encore trop lourdement, frappée par la crise industrielle, connaissait une montée en puissance du système coopératif.
Par sa façon d'intégrer gestion démocratique, financement, formation initiale et permanente, création d'emplois et débouchés, Mondragon pouvait servir d'exemple à l'industrialisation du Pays basque nord au point d'être jugée par ses promoteurs comme modèle de développement malgré un contexte très différent…pour en savoir plus l’économie et l’emploi étaient au cœur de nos préoccupations, au vu de la gravité de la situation due en particulier à :
- La fermeture d’entreprises importantes telles qu’Itsasokoa, Soubelet, Saupiquet, Blanchisserie de la Nivelle.
- L’existence d’un chômage important
- La fuite hors du Pays Basque des jeunes formés aux tâches d’encadrement
- Les plus grandes entreprises dépendantes de centres de décisions extérieures
- Le dépeuplement du Pays Basque intérieur
- Plus de la moitié de l’épargne locale utilisée hors Pays Basque par manque d’initiatives économiques pour la réemployer ici même.
- La réticence des organismes bancaires à prêter aux porteurs de projet dépourvus de fonds propres.